Journal de Bord #3
La traduction sociale
La notion de l’handicap implique une grande diversité de caractères et phénomènes. Ici, je vais explorer les concepts liés à l’handicap, de Normand Boucher, et faire un lien avec la langue à l’Université d’Ottawa. En pensant du bilinguisme comme condition ‘normale’ ou privilégié dans cette institution bilingue, je vais examiner les différentes façons de traiter le multilinguisme ou l’unilinguisme.
En premier, est-ce qu’il est approprié de désigner un habilité de langue comme handicap? Il y a clairement une grande différence entre les handicaps dont parle Boucher, et les caractéristiques de langue. Mais comme dit la phrase d’introduction, de Mike Oliver, « le handicap ne peut être envisagé en dehors de l’univers social qui le produit; il n’existe pas à l’extérieur des structures où il est placé et des significations qui lui sont données » (Boucher, 2003, p. 147). Dans un milieu bilingue, on peut imaginer que l’unilinguisme est un désavantage.
Au cours de la présentation de l’invité Michel Thusky, au sujet des Algonquiens du Lac Barrière, il y avait un déroulement de traduction et une présence de multiples langues très intéressant. La présentation de M. Thusky était principalement en français, parfois en anglais, avec une traduction vers l’autre langue, et les questions dans les deux langues. L’invitée était clairement habile en français et en anglais, mais plus confortable en français. En plus, ces deux langues ne sont pas sa langue maternelle, qui est algonquien. Le traducteur était bilingue, comme beaucoup des spectateurs. Autres étaient unilingues en français ou en anglais.
Cette dynamique m’a fait pensé aux dynamiques de minorisation de langue à l’université. L’Université d’Ottawa est une institution bilingue, qui est très rare même dans un pays bilingue. Dans une telle situation bilingue, qui est minoritaire? Evidemment, c’est les parleurs de seulement une langue. Mais au cadre d’un événement où tout contenu français ou anglais est traduit à l’autre langue, ces différences sont réglées. Je dirais que cette conscience de différence linguistique est rare; que souvent, les membres de la communauté universitaire doivent être bilingues afin de participer pleinement à un évènement. En ce cas, de ne pas parler les deux langues est un forme d’handicap.
Boucher parle du concept d’handicap social versus biomédical. Dans une nouvelle vision de l’handicap, l’important n’est pas qu’on a une déficience, mais que la société échoue de répondre à ses besoins uniques (Boucher, 2003, p. 150). Lors d’un événement traduit dans les deux langues, l’organisateur est conscient des besoins de chacun. Les politiques de traduction fournissent les besoins, en place de les définir comme incapacités et d’exiger une adaptation au monde social (Boucher, 153). Dans autres cas, il est prévu que tous sont bilingues au niveau équivalent. On peut relier ceci à la nécessité d’être conscient de la façon dont le handicap est vécu, par les personnes handicapées et non (152).
Lorsqu’on parle du concept émancipatoire du handicap, et le paradigme de résistance de handicap de Boucher, il est plus difficile de transférer les concepts aux principes de bilinguisme. Le bilinguisme n’est évidemment pas un handicap, au sens biologique. Il est, dans une façon, un choix, qu’on peut changer en apprenant une autre langue. Mais ici on peut voir le paradigme d’handicap social. Lorsqu’on conceptualise l’unilinguisme comme condition produit dans un certain milieu social, on voit la parallèle avec l’handicap. Afin d’être conscient de toute forme d’habilité, il faut reconnaît les différents niveau d’habilité comme valides et égaux.
Un dernier concept de Boucher s’applique bien à ce propos. Il propose un modèle de « niveau d’implication du chercheur » social, à propos des sujets d’étude liés à l’handicap (157). Les quatre niveaux d’implication sont : participant, participant observateur, observateur participant, et observateur. Pris comme idées générales, la communauté officiellement et activement bilingue, telle que l’Université d’Ottawa, est un milieu où tout le monde est impliqué dans le bilinguisme. Par contre, une communauté bilingue telle que le Canada n’implique pas la majorité des membres; il y a plein des observateurs du bilinguisme qui ne participent pas.
On exige dans une communauté comme l’université, souvent, un compréhension des deux langues. Selon les concepts larges associés avec l’handicap, cette dynamique peut créer la minorisation chez les non bilingues dans la communauté. Dans l’exemple de la présentation de Michel Thusky, une conscience de cette dynamique rend l’événement plus inclusif.
Boucher, Normand (2003). “Handicap, recherché, et changement social: l’émergence du paradigme émancipatoire dans l’étude des exclusions sociales des personnes handicapées”. Lien social et Politiques, 50, p. 147-64.
Thusky, Michel. “Le cas des Algonquins du Lac Barrière”. Vanier, l’Université d’Ottawa. 3 mars 2011.
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